Pochet Henri

Albert Desbiolles et Henri Pochet sur le terrain de la Boule ferneysienne (PGR004)

Albert Desbiolles et Henri Pochet sur le terrain de la Boule ferneysienne (PGR004)

Tu es parti, vite, sans faire grand bruit, comme pour ne pas déranger les gens. Et pourtant, nous sommes nombreux à nous souvenir. C’est vrai, Brassens l’a chanté, tous les morts sont des braves types. Et pourtant c’est sûr, père Pochet, que nous t’aimions beaucoup. Tu avais mérité notre estime, tu avais gagné la confiance de tous, tu nous avais donné ton amitié.

Il y avait bien longtemps que tu étais arrivé dans le pays de Gex. Originaire du Bugey, tu es entré dans l’administration des douanes. Après un court exil en Lorraine, dès 1931, te voilà à Ferney-Voltaire. Partageant tes loisirs entre ta famille, ton jardin et la société de la Boule ferney­sienne (elle est née vers 1933), tu mènes une vie paisible d’homme estimé.

Brigadier-chef dans les douanes, tu prends ta retraite en 1963. Dès lors, tu peux t’adonner tant qu’il te plaît à ce qui sera pour toi une passion. La Boule Fer­neysienne, c’est surtout un désir énorme, un devoir de mettre en valeur une société mécon­nue, parfois peu appréciée. Alors, tu multiplies tes efforts lorsque AlbertDesbiolles te confie le soin de diriger la société. De 1963 à 1972, tu t’activeras sans compter ! Plus tard, lors­que tu passeras le relais,  tu ne déserte­ras pas pour autant. Président d’honneur, on te trouvera toujours présent lors des assemblées généra­les où tu énumères les mérites de chaque joueur dont tu as collectionné les résultats, méthodi­quement, tout au long de la saison.

Toujours actif, toujours fidèle au poste lors des grandes manifestations organisées avec ton aide. Tu dis à chacun un salut amical, tu offres un sourire aimable. Plus tard, la vie t’a joué un bien vilain tour. Ta femme tombe gravement malade, on ne te verra plus guère sur le clos mais tu resteras pour beau­coup un bonhomme, une figure : «Le père Pochet, oui, c’était quelqu’un de bien». Maintenant, la société a perdu l’un des siens. Et moi, j’ai perdu un ami.

André Vuaillet, 1984

Henri Pochat (à droite) remettant une coupe à René Bugada. A gauche, Roger Pillonnel (PGR258d)

Henri Pochat (à droite) remettant une coupe à René Bugada. A gauche, Roger Pillonnel (PGR258d)

 

 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.