Les étangs

Qui se souvient aujourd’hui des deux étangs de notre enfance ? Au bas de la route de Genève, à droite, juste avant la tuilerie et la douane, on accédait d’abord au vieil étang, creusé depuis des lustres, voire des siècles, et enserré au fil des ans dans une véritable forêt dont le feuillage d’automne et les branches mortes avaient lentement transformé le fond en une méchante vase nauséabonde où se cachaient petits goujons et carpes géantes, qu’il fallait faire dégorger pendant des jours et des jours pour que leur chair devienne un tant soit peu commestible.

Plus loin, en terrain découvert, nous allions volontiers pêcher ou nous baigner dans le nouvel étang, plus grand, plus profond, et où les ouvriers de La Limite venaient prélever des quantités de terre glaise emportées sur des wagonnets brinqueballants jusqu’à la tuilerie toute proche. Ici, il fallait être bon nageur car nous n’avions pas notre fond et, pour regagner la terre ferme, il fallait grimper à pieds nus sur une berge aux parois quasiment verticales et sacrément glissantes.

A l’époque, nous n’avions pas d’appareils photos et, quand bien même, aucun d’entre nous n’aurait pris le risque d’apporter un tel trésor en des lieux aussi périlleux. Bref, nous ne disposons aujourd’hui d’aucune photo de l’ancien étang et de quelques-unes seulement du nouveau, pour la plupart prises en 1943. Les voici. Si vous en possédez d’autres, faites-le nous savoir

1943. Au premier plan, les rails du traquelet transportant l’argile jusqu’à la tuilerie.
Baignade dans l’étang de la Tuilerie à Ferney (1943). Debout à droite, Loulette Sagne.
1943. Louise dit « Loulette » Sagne.
Au centre: Camille Malavallon. A droite: Jean Knecht.
Gilbert Alliod (Magny)
A droite: François Roch.

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