1939-1945 : Deuxième Guerre mondiale

Dans l’histoire récente de Ferney (comme d’ailleurs de la plupart des communes françaises), c’est sans doute une des périodes pour lesquelles nous ne disposons que d’un nombre retreint de documents et de témoignages. Plusieurs raisons à cela: les gens étaient pauvres et ne possédaient que rarement d’un appareil photo; l’occupant allemand (et ses serviteurs français) ne laissaient pas les habitants prendre des photos; enfin, cette époque reste encore trouble dans la mémoire collective: non-dit, suspicion, rumeurs…

Nous ne désespérons cependant pas de trouver des images de la vie quotidienne entre 1945, en particulier dans les fermes ou la sphère privée.

En attendant, vous trouverez déjà ici quelques documents rares. Comme pour tous ceux à venir, nous nous efforcerons de les publier dans l’ordre chronologique, certifié ou approximatif.

Aux alentours de Pâques 1944, une dizaine de commerçants furent arrêtés par les Allemands et rapidement arrêtés sur interventions d'Alice Rocher, épouse du chauffeur des cars (la seule femme de la photo). Parmi ces Ferneysiens, Maurice Traffey (café), Claudius Raphoz (combustibles et transports), Antonin Dunand (garage), Edouard Malavallon (agriculteur), Batiste Scaramuzza (peintre) et Albert Hécler (maire et propriétaire du service des eaux). Collection Pierre Grenier. (PGR202)

Aux alentours de Pâques 1944, une dizaine de commerçants ferneysiens furent arrêtés et emmenés par les Allemands avant d’être assez rapidement libérés, dans des conditions encore inexpliquées. Parmi ces Ferneysiens, M. Josroland, Maurice Traffey (café), Claudius Raphoz (combustibles et transports),  Antonin Dunand (garage), Edouard Malavallon (agriculteur), Batiste Scaramuzza (peintre) et Albert Hécler (maire et propriétaire du service des eaux). Au premier plan, entourant Antonin Dunand portant un bouquet, on note la présence de Raymond Rocher (chauffeur du car) et de son épouse, qui n’avaient pas fait partie des personnes arrêtées. Collection Pierre Grenier (PGR202)

Juillet 1944. Depuis quatre ans, les Allemands règnent en maîtres dans le Pays de Gex mais, le 6 juin, les forces alliées ont débarqué en Normandie. Les autorités allemandes isolent encore un peu plus Ferney en créant un no man's land de 300 mètres au contact de la frontière suisse. Toutes les habitations devront être évacuées. Dans le même temps, les tribunaux militaires allemands condamnent à tour de bras. Pour avoir facilité le passage de Juifs, Marius Raphoz écope de trois ans de travaux forcés; le fils du garagiste Pinget d'un an de prison... Heureusement, la Libération est proche. Pour nourrir l'Allemagne, les troupes d'occupations réquisitionnent 1100 têtes de bétail dans le seul Pays de Gex. Le bétail sera acheminé jusqu'à Besançon via le col de la Faucille avant d'être conduit outre-Rhin. (Source: Le Journal de Genève, 8 juillet 1944)

Juillet 1944. Depuis quatre ans, les Allemands règnent en maîtres dans le Pays de Gex mais, le 6 juin, les forces alliées ont débarqué en Normandie. Ultime tour de vis: les autorités allemandes isolent encore un peu plus Ferney en créant un no man’s land au contact de la frontière suisse. Toutes les habitations devront être évacuées sur une largeur de 300 mètres. Dans le même temps, les tribunaux militaires allemands condamnent à tour de bras. Pour avoir facilité le passage de Juifs, Marius Raphoz écope de trois ans de travaux forcés; le fils du garagiste Pinget d’un an de prison… Heureusement, la Libération est proche. Pour nourrir l’Allemagne, les troupes d’occupations réquisitionnent 1100 têtes de bétail dans le seul Pays de Gex. Le bétail sera acheminé jusqu’à Besançon via le col de la Faucille avant d’être conduit outre-Rhin. (Source: Le Journal de Genève, 8 juillet 1944)

La frontière après la Libération de 1944. Devant le bistrot-épicerie de M. Blandin se mêlent deux aviateurs américains autorisés à quitter la Suisse ù ils étaient internés, un douanier suisse et un douanier français ainsi que quelques Ferneysiens (Pierre et René Grenier, René Pusterla, Jean Viens...). La frontière, fermée pendant quatre ans, vient de réouvrir. On distingue, de part et d'autre du groupe, les lourdes portes qui, pendant toute la guerre, ne s'ouvraient que pour laisser passer... le camion du lait. (Collection Pierre Grenier)

La frontière après la Libération de 1944. Devant le bistrot-épicerie de M. Blandin se mêlent deux aviateurs américains autorisés à quitter la Suisse où ils étaient internés, un douanier suisse et un douanier français ainsi que quelques Ferneysiens (Pierre et René Grenier, Edmond Vibert, René Pusterla, Chappelut, Albert Alliod, Jean Viens…). La frontière, fermée pendant quatre ans, vient de rouvrir. On distingue, de part et d’autre du groupe, les lourdes portes qui, pendant toute la guerre, ne s’ouvraient que pour laisser passer… le camion du lait. (PGR107 / Collection Pierre Grenier)

 

Ferney, 1944 (date à préciser): Première Jeep US venue du nord pour récupérer des internés à la frontière suisse. Pour la photo, le chauffeur américain (casque) a cédé le volant à Raymond Chaffard. A gauche, on reconnaît M. Lachaux (Ornex) et François Baillet, officier du 24è BCA et bientôt directeur de l'école. A droite du soltadt américain, Jaja Pusterla. (Collection Pierre Grenier).

Ferney, 1944 (août ?): Première Jeep US venue du nord pour récupérer des internés à la frontière suisse. Pour la photo, le chauffeur américain (casque) a cédé le volant à Raymond Chaffard. Derrière lui, Lulu Bourgeois. A gauche, on reconnaît Louis Lachaux (Ornex) et François Baillet, officier du 24è BCA et bientôt directeur de l’école. Au-delà du pare-brise, Henri Uginet. A droite du soldat américain, Jaja Pusterla.  (PGR106 / Collection Pierre Grenier).

Derrière la vitre de la Jeep, Henri Uginet

 

1944: Devant l'hôtel du Capucin gourmand tenu par Jean Viens (à droite, servant à boire), les deux aviateurs américains à peine libérés d'un long internement en Suisse et un groupe de Ferneysiens parmi lesquels Albert Ailloud, Edmond Vivert, Lulu Bourgeois, René Pusterla, et M. Lachaux d'Ornex (prénom à préciser. PGR 108, collection Pierre Grenier.

1944: Devant l’hôtel du Capucin gourmand tenu par Jean Viens (à droite, servant à boire), les deux aviateurs américains à peine libérés d’un long internement en Suisse et un groupe de Ferneysiens parmi lesquels, de g. à dr., Albert Alliod, Edmond « Monmon » Vibert, Lulu Bourgeois, René Pusterla, Lucien Vannier et M. Lachaux d’Ornex, prénom à préciser. (PGR 108 / Collection Pierre Grenier)

 

8 Mai 1945: Ferneysiens du 24è BCA dans les Alpes (Meyronnes). De g.à dr.: René Chappelu, M. Cattoir (peintre à Gex), Albert Baud (Hôtel Bellevue, Francis Carme, Pierre Grenier (lisant les Allobroges), François Baillet, Jouvenod (Parisien réfugié à Segny), Diamant dit pépé-la-pioche, "Bouteille".

8 Mai 1945: Ferneysiens du 24è BCA dans les Alpes (Meyronnes). De g.à dr.: René Chappelu, M. Cattoir (peintre à Gex), ? ,Francis Carme, Pierre Grenier (lisant les Allobroges), René Pusterla, François Baillet, Jouvenod (Parisien réfugié à Segny), Diamant dit pépé-la-pioche, « Bouteille ». (PGR101 / Collection Pierre Grenier)

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