Café du Soleil


Mimi et Maurice Traffey derrière le bar du Soleil en 1956. Cendriers, apéritifs anisés, bière pression et, au fond, une des premières machines à café.

Ferney ne serait pas Ferney sans le café du Soleil. Dans la joie, la peine, la fête et la fraternité, c’était le lieu de toutes les rencontres, de tous les jeux, de toutes les chamailleries, de toutes les complicités.

C’est au Café du Soleil qu’au petit matin les habitués prenaient leur premier café – ou leur premier coup de blanc – en lisant le Progrès de Lyon, puis le Dauphiné Libéré affectueusement surnommé le Daubé. A dix heures se retrouvaient dans la cuisine de Mimi Traffey – puis d’Osvalda Arbez – les cantonniers municipaux dont les efforts matinaux justifiaient l’omelette au lard ou l’entrecôte au gratin, assorties d’un solide litron de rouge.

On s’y retrouvait aussi pour les baptêmes, les mariages, les anniversaires ainsi qu’à la sortie de la messe ou après les enterrements, la tristesse faisant alors place à la fraternité des retrouvailles.

En fin de matinée, les mêmes équipes s’agglutinaient ou se succédaient au bar, le temps d’une mominette ou d’une picholette, expression empruntée à la Suisse voisine pour dire trois décis.

Le soir, les habitués s’installaient aux tables du fond pour disputer une ou plusieurs parties de tarot, de belote ou de putze, habitude également empruntée aux traditions helvétiques.

Ne pas oublier non plus la fameuse fondue du Café du Soleil, partagée entre amis dans la petite salle qui leur était réservée.

Osvalda et Yves Arbez à leur arrivée à Ferney

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