Maurice Plasse est décédé en Roumanie à l’âge de 88 ans. Il y avait vécu ses dernières années. Sa jeunesse, il l’avait passée à Ferney, au sein des Marmousets de l’abbé Boisson. Il avait ensuite résidé pendant plusieurs années dans sa maison de Ferney avec son épouse Rosy, avant leur déménagement à Divonne et le décès de Rosy..

Maurice était arrivé à Ferney à l’âge de 11 ans, en 1948, à l’orphelinat St-Pierre. Il a ensuite participé à la construction du Foyer des Marmousets, une initiative de l’abbé Boisson visant à faire de ces orphelins des hommes libres et responsables. Durant son adolescence, Maurice a suivi un apprentissage à Genève. Plus tard, il a travaillé au Cern jusqu’à sa retraite.

Il n’avait jamais oublié cette phrase de l’abbé Boisson: « Parce que nous avons beaucoup reçu, nous devons apprendre à donner » À la fin des années 80, il s’était impliqué dans les jumelages entre plusieurs communes françaises et roumaines, à commencer par Ferney, jumelée avec le village de Stremt.

En découvrant la détresse des enfants orphelins de cette région, il s’était engagé, avec d’autres, à améliorer les conditions de vie d’une vingtaine d’enfants de la Casa de Copii (maison d’enfants) d’Aiud, dès 2003 et jusqu’à sa mort. Rapidement, avec l’aide de généreux donateurs et une participation de l’Amicale des Anciens Marmousets, il avait entrepris des travaux pour améliorer les locaux de vie. Lors de ses visites annuelles, il voyait grandir ces enfants, qui l’attendaient chaque année avec beaucoup d’impatience, d’amour et de reconnaissance.

Après le décès de sa chère épouse Rosy en 2022, seul et sans enfant lui-même, atteint dans sa santé, ses liens d’amitié avec la famille Lazar l’ont poussé à se retirer à Stremt, auprès d’eux et de ses enfants chéris, pour y finir ses jours.

Maurice est décédé le mercredi 28 mai à l’hôpital, entouré de sa famille de cœur. La cérémonie religieuse a eu lieu le jeudi 5 juin en l’église de Divonne-les-Bains, après quoi les amis de Maurice, parmi lesquls les membres de sa famille roumaine de coeur (Dorel Lazar, sa maman, son épouse et ses enfants) l’ont accompagné à sa dernière demeure, dans le cimetière de Divonne où repose déjà Rosy, sa chère épouse..

Ci-dessous, quelques images de sa vie…

Maurice aura toujours vingt ans.

1961: La Saint-Joseph au Foyer des Marmousets. Cigarette à la bouche, Maurice est debout, tout près de l’abbé Boisson dont on célébre la fête.

Avec Fernand Perrin devant la carpière des Marmousets.

Jean Molière et Maurice Plasse dit Le Coq

Bernard Dely, Jean Vanoosten, Hubert Conus, Maurice Plasse, Pierre Rossi dit « Tino ».

Entre Maurice, à gauche, et Fernand Perrin à droite, les amis oyonnaxiens de l’abbé, trois clowns fidèles de toutes les fêtes.

Sur les marches du Cinéma des Marmousets, Maurice Plasse avec Hubert Conus, Raymond Pidoux, Guy Jardin et quelques autres…

Trois amis disparus: Pierre Labory, Jean François Pin, Maurice Plasse.

Maurice et son noeud pap’, le temps d’un mariage.

Devant la maison de Ferney, Maurice et sa chouette apprivoisée.

Chouette, l’amitié !

Devant la maison de Stremt en 2015: Dorel Lazar, sa maman Maria, sa fille Alexandra, Daniel Forte, Maurice Plasse, le professeur Ionica et Nicolae Lazar.

Les enfants de l’orphelinat d’Aiud (Roumanie) avec Maurice Plasse

Avec les enfants d’Aiud et le pope, directeur de la Casa de Copii.

Maurice, professeur d’échecs.

Dans la cuisine de la famille Lazar.

Maurice devant une meule de foin traditionnelle.

Avec Alexandra Lazar.

La meule, Maurice et Alexandra…

Maurice en berger roumain, arborant le gilet traditionnel en peau de mouton.

Avec un des orphelins d’Aiud.

Sur la façade de la Maison familiale de Stremt, la plaque commémorative posée en 1996.

Devant le petit musée agricole de Stremt, face à la mairie.

Une des dernièrees photos de Maurice, prise à Stremt par Christiane Gobert le 1er mai 2024.

Les obsèque de Maurice Plasse à Divonne le 5 juin 2025, en présence de ses proches et de la famille Lazar, ses amis roumains de coeur.

Sur le cercueil de Maurice, un linceul blanc portant les dessins et signatures de « ses » enfants de l’orphelinat d’Aiud, ainsi qu’une simple croix fabriquée par ses amis de Stremt.