On allait prendre un verre et taper le carton chez la Mimi, pousser les boules chez Dudu, chercher un paquet de Gauloises chez Dalouès, acheter une carte de bus CGTE chez la mère Anthoine, retrouver les copains chez la Bidulette, jouer aux quilles chez Emery, faire terrasse chez Asta, siroter un porto chez Blandin.
Alors que Ferney comptait à peine mille habitants, plusieurs dizaines de bistrots émaillaient ses quartiers. Ici se retrouvaient les contrebandiers, fiers d’avoir déjoué la sagacité des douaniers pour passer quelques centaines de grammes de tabac ou de café. Là se réunissaient la fanfare, le football, les pompiers ou la gymnastique.
Chez la Tonton comme chez Constant Roux, on trouvait tout, biscuits Brun, bonbons Becco, bâtons de réglisse, pastilles de zan, cornets-surprise, bière en litres, Kiravi Valpierre rouge à 12,5 degrés… A deux pas, on trouvait sandales et belles chaussures chez Alexandre Drescher.
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