
Revue de presse



Le village était petit mais on avait tous les artisans sous la main même si, chez soi, chacun était un peu bricoleur, maçon, électricien, peintre, jardinier ou mécanicien.
Plusieurs personnages ferneysiens ont marqué la mémoire locale, par leur caractère ou leur spécialité. Les plus anciens se rappellent Honoré Chiara, scieur ambulant avec sa légendaire troïka ; Temporel, son cheval, son tombereau et son corbillard ; le père Rochat, rebouteux ; Victor et Romolo Barge, cordonniers ; Augusta, sa charrette et ses bouteilles de gaz, Lyonnet ferrant les chevaux devant son atelier ; Longet proclamant bonnes et mauvaises nouvelles à coups de clairon; Fontaine livrant le charbon de chez Raphoz.

Inventé dans les années 1850, le moteur à explosion a révolutionné le siècle suivant. Présentée en 1921 au Salon de Paris, la Citroën 5 CV « Trèfle » fut en quelque sorte la mini des années folles. Vinrent ensuite la volumineuse Citroën C6 en 1928 puis l’agile Traction en 1934. Après la guerre apparurent la 4CV Renault en 1947 et la légendaire 2CV l’année suivante.
Comme tous les villages de France, Ferney a évolué au rythme des améliorations techniques et des demandes de la clientèle. Il fallait parfois attendre deux ans pour obtenir un véhicule neuf. Du coup, l’entretien et la réparation des véhicules plus anciens devint une des activités principales de nouveaux garagistes.

« Commerçants et artisans d’antan », le livre 2019 vient de sortir de presse. Reflet et complément de notre exposition, il sera présenté et mis en vente
(30€) dès demain, jeudi 4 avril à 18h, lors du vernissage à la Mairie de Ferney-Voltaire, puis tous les après-midis jusqu’au 9 mai (du lundi au vendredi) à l’occasion des permanences tenues dans cette même Salle des Colonnes.

NB: Le livre sera également disponible dans les librairies ferneysiennes ainsi qu’à la Maison du Pays de Voltaire et à l’Office du Tourisme du Pays de Gex.

Hormis l’agriculture, la poterie fut longtemps à Ferney une des rares activités. Avant l’arrivée de Voltaire, il existait déjà une tuilerie et une faïencerie, mais c’est surtout au XIXe et dans la première moitié du XXe siècles que la poterie tint le haut du pavé, essentiellement à des fins utilitaires mais aussi artistiques.

Au centre de Ferney, les Parfums de France étaient en quelque sorte une oasis de douceur dans un monde de brutes. Les dames riches venaient acheter de grandes bouteilles de parfums de marque tandis que les Ferneysiennes trouvaient de l’eau de Cologne pour se frictionner et emportaient par la même occasion un calendrier parfumé et quelques échantillons de Joli Soir de Cheramy. Pour beaucoup, Jeanne Thouvenel fut longtemps la plus belle fleur de Ferney.

La Mobilisation de 1914, l’Armistice de 1919, la Grande Dépression de 1929, la montée du nazisme, la déclaration de guerre en 1939, la censure sous l’Occupation, la victoire de 1945, les guerres d’Indochine et d’Algérie… c’est par les journaux que les Français suivirent l’actualité d’un pays et de ses épreuves. La radio ne devint vraiment un moyen d’information qu’en Mai 1968… et les réseaux sociaux qu’au début du XXIe siècle.

De toute éternité, il y eut deux boulangeries au centre de Ferney, chacune avec ses propres habitués. Ici comme là, les propriétaires se sont succédé mais, pour les « vieux » Ferneysiens, il y eut surtout Brun et Dubouchet.
Madeleine Eisen-Mivelle, la « Tonton », faisait exclusivement épicerie : conserves, boissons, huile et vinaigre, biscuits, bonbons à la pièce et cornets-surprises.