Au-delà du chemin de Colovrex, organisé de part et d’autre de la route menant au Grand-Saconnex, le quartier de La Limite comptait quelques passages obligés: la tuilerie, les étangs, la scierie, le Capucin Gourmand, le haras, le garage à Bidule, la douane française, l’épicerie à Blandin, la douane suisse.
Il n’en reste rien, hormis le croquis ci-dessus, quelques photos de famille et, bientôt, une exposition à la mairie de Ferney (1er février / 11 mars 2016). Nous appelons toutes les personnes disposant de documents ou d’images de La Limite à prendre contact avec nous: info@ferney-en-memoire.fr .Texte de l’article du Pays Gessien (26 avril 2002)
La ville de Ferney est composée de différents quartiers. Celui qui borde la douane de l’aéroport avait une vie qu’on n’imagine pas aujourd’hui. L’activité du quartier de la Limite, comme il se nommait alors, tournait principalement autour de la Tuilerie. Créée en 1740, elle fut démolie à partir de 1956. A ce moment-là, une trentaine de personnes travaillaient dix mois par an à la fabrication quotidienne de 20 000 briques. Joseph Cartegini faisait partie de ce personnel. Il se rappelle le côté physique de ce travail mais aussi l’unité qui liait les employés pour faire les choses bien. Il se souvient également du quartier, d’un point de vue plus général : les Suisses qui venaient passer le week-end dans cet ancien hameau de Ferney, le bus qui a remplacé le tram au sortir de la Deuxième guerre mondiale ou encore des trois étangs que La limite comptait à l’époque…
On trouvait de tout à la Limite, sauf des commerces. A l’exception de cafés, l’activité ici était plutôt artisanale ou industrielle.
Le progrès aura eu raison de cette organisation. La création de l’aéroport a entraîné la fin d’une époque où l’hôtel du Capucin Gourmand avait défrayé la chronique, en installant des ballons fixés à l’aide d’un câble afin d’empêcher les avions de se poser. Et puis les champs ont vu pousser des logements sociaux, les trois étangs dont disposait le quartier ont été asséchés. Les anciens habitants du quartier ont vu évoluer le quartier avec le regret tout de même de lui voir perdre son âme conviviale et professionnelle qui unissait cette population aujourd’hui nostalgique, 50 ans seulement après l’arrêt des activités.
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