De l’exil en Suisse pendant la guerre aux 120 ans du club de gymnastique

Jusqu’au 18 octobre à la Maison du Pays de Voltaire, Ferney en Mémoire vous propose deux expositions qui méritent le détour.La première sur l’exil des Juifs en Suisse pendant la guerre, la seconde sur l’histoire de la gymnastique locale. L’exposition S’exiler pour survivre, sous-titrée Passages clandestins des Juifs en Suisse 1942-1944, décrit la fuite des Juifs persécutés vers la Suisse via le Pays de Gex, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Passer en Suisse pour ne pas mourir

Elle décrit des itinéraires des familles passées en Suisse, détaillant des points de passage identifiés pour des groupes de Juifs en 1942-1943 et en 1944, avec des noms de famille et des lieux spécifiques (Ferney, Ornex, Meyrin, Vireloup, etc.).

Composée de 20 panneaux, d’un livret de 15 pages, de montages vidéo et audio, elle évoque l’exclusion et la déportation des Juifs de l’Ain, l’occupation allemande dans le Pays de Gex, la fuite vers la Suisse, l’aide et le sauvetage, l’accueil en Suisse, les refoulements, des récits de refoulements, la prison de Gex, la reprise des passages en 1944, le sauvetage d’enfants, les exécutions et déportations en 1944, ainsi que des figures de la résistance comme François Lachaux, le grand-père de l’actuel maire d’Ornex, Olivier Guichard.

Cette exposition est produite par le Département de l’Ain, Direction des Patrimoines et des Musées. Elle est visible jusqu’au 18 octobre 2025 (du lundi au samedi de 16h à 19h, ainsi que le samedi matin de 9h à 14h).

La gym pour respirer

Dans un registre plus léger, mais tout aussi intéressant, La Gym à Ferney/120 ans retrace l’histoire de la gymnastique à Ferney-Voltaire, de sa fondation en 1906 sous le nom « Les Enfants de Ferney-Voltaire » jusqu’à nos jours.

Tout y est : les fondateurs, les activités d’origine qui regroupaient, rappelons-le, l‘athlétisme, le football, l’escrime et la préparation militaire, le premier drapeau en 1908, les deux guerres et l’entre-deux guerres, le développement après 1945, la création de la section féminine en 1957, les compétitions à tous niveaux, la construction du complexe sportif début 1970, la fusion avec Gex et Thoiry en 1994…

Les personnalités importantes du club, Victor Trillaux, Maurice Malavallon ou Laetitia Mathieu, y figurent en bonne place. L’exposition inclut également une liste des présidents du club de 1906 à nos jours.

Le club, désormais appelé Agym Ferney-Voltaire, est un acteur important de la vie locale, participant aux événements municipaux.

L’expo est visible aux mêmes heures que celle dédiée à la mémoire de l’Exil.

Gilles Moine  / Le Pays Gessien / 2 Octobre 2025

Tous nos livres

Déjà dix livres consacrés à l’histoire de Ferney. Jusqu’au 18 octobre, du lundi au samedi de 16h à 18h, vous pouvez les découvrir, les feuilleter et les acheter à l’accueil de nos deux expositions, Maison du pays de Voltaire, 26 Grand’rue. Vous pouvez aussi les commander sur notre site www.ferney-en-memoire.fr .

Vous pouvez aussi, dès maintenant, nous signaler les photos et documents qui pourront nous être utiles pour les trois prochains ouvrages: « Les pompiers à Ferney », « Les écoles de Ferney » et « Le tram à Ferney ».

Merci à tous !

Le passeur d’Ornex

François Lachaux et son fils Louis dans les années 1930

Entre 1942 et 1944 dans le secteur d’Ornex-Maconnex, un réseau de résistants contribue amplement à sauver des juifs et d’autres personnes persécutées en les faisant passer en Suisse. Plusieurs de ces passeurs ont laissé des traces dans les archives.Photo : François Lachaux et son fils Louis dans les années 1930.

Celui qui nous est le mieux connu est le facteur d’Ornex, François Lachaux, arrière-grand-père de l’actuel maire Olivier Guichard. François Lachaux, né à Moëns en 1885, patriote et républicain convaincu, tenait avec sa femme la « Mère Lachaux », fameuse cuisinière, le café Lachaux en bordure de la route Gex-Ferney.

Entre 1942 et 1944, on allait chez Lachaux de nuit, lorsqu’on avait quelqu’un à faire passer. Bien que bientôt sexagénaire et traînant la patte, François Lachaux se rendait alors à la ferme Jouffroy, à Maconnex, en face du château ou logeait son fils Louis Lachaux, membre des FFI, pour chercher les fugitifs.

Chasseur et occasionnellement contrebandier de tabac, François Lachaux connaissait la forêt comme sa poche. Il devait aussi connaître les horaires des patrouilles, puisque les douaniers allemands fréquentaient son café. Par des sentiers en sous-bois, il emmenait les fugitifs jusqu’aux barbelés séparant la France et la Suisse, où il les aidait à passer. Selon le récit familial, François Lachaux aurait même porté sur son dos des fugitifs incapables de marcher.

D’après les archives, il a fait passer à travers bois au moins 13 fugitifs juifs – et sans doute le double – à la borne 18, véritable signature du réseau, qui était en lien avec la mairie de Versonnex et comprenait divers résidents gessiens, parmi lesquels Marcel Deborne, menuisier à Ferney.

François Lachaux n’a jamais été inquiété.

Sources : Fort l’Ecluse / Patrimoine gessien

On peut retrouver François Lachaux et d’autres passeurs clandestins dans l’exposition « S’exiler pour survivre », présentée à la Maison du Pays de Voltaire, 26 Grand’rue à Ferney Voltaire.

Horaires d’ouverture jusqu’au 18 octobre: Du lundi au vendredi: 16h-19h. Le samedi: 9h-13h et 16h-19h. Et sur rendez-vous: info@ferney-en-memoire.fr +33642775611.

La presse en parle

Exposition : La gymnastique à Ferney jusqu’au 18 octobre

Le Dauphiné Libéré / Dominique Besson / 21 sept. 2025  

Le maire Daniel Raphoz, des membres de Ferney en mémoire avec leur président Alex Decotte et Pierre-Marie Philipps, conseiller départemental de l’Ain.  Photo Le DL/D.Be.
Le maire Daniel Raphoz, des membres de Ferney en mémoire avec leur président Alex Decotte et Pierre-Marie Philipps, conseiller départemental de l’Ain.  Photo Le DL/D.Be.

Depuis le jeudi 18 septembre et jusqu’au 18 octobre, deux expositions sont à découvrir dans le nouvel espace culturel et anciennement atelier du livre à la Maison du Pays de Voltaire (ex-Maison Fusier), au 26, Grand-Rue, du lundi au vendredi de 16 heures à 19 heures, et le samedi de 9 heures à 14 heures ainsi que sur rendez-vous.

Le maire de Ferney-Voltaire Daniel Raphoz, présent au vernissage jeudi, a expliqué que ce lieu avait été à l’origine le théâtre de Voltaire. La première exposition, organisée par l’association Ferney en mémoire, dont Alex Decotte est le président, s’intitule La gymnastique à Ferney. Presque 120 ans d’existence (depuis 1906). La plus ancienne association sportive de la ville.

L’exposition retrace, sous forme de panneaux, son histoire, sa naissance à une époque où il fallait développer son physique mais aussi son patriotisme. L’un est intitulé “André, Jean-François, Suzanne et les autres”, un autre montre son drapeau ou des photos souvenirs de cette association appelée Les enfants de Ferney-Voltaire, société de gymnastique en 1908, puis en pause avec les deux guerres mondiales jusqu’à nos jours, pour se nommer à présent AGYM Pays de Gex. Ses entraînements se déroulent au Cosec, devenu centre sportif Henriette-d’Angeville. Citons un de ses anciens présidents, Maurice Malavallon. Un livre sur ce sujet est en vente sur place. Et Alex Decotte parle déjà des futures expositions sur les pompiers, les écoles et le tramway à Ferney-Voltaire.

L’exil des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale

La deuxième exposition, produite par le Département, c’est S’exiler pour survivre, 1942-1944, passages clandestins des Juifs en Suisse. Sous forme de 20 panneaux, il est question de la fuite des Juifs, certains arrêtés, d’autres refoulés, envoyés en camp d’extermination ou avec parfois une fin plus heureuse, comme un passage réussi en Suisse grâce aux passeurs ou résistants, tels le facteur d’Ornex François Lachaux qui a ainsi sauvé de nombreuses vies. Certains dans un but lucratif, d’autres dans un désir d’humanité. Un devoir de mémoire qui perdure.

Entrée libre.

Images du vernissage

Le vernissage de nos deux expositions simultanées, La Gymnastique à Ferney et S’exiler pour survivre, s’est déroulé jeudi dernier en présence de Daniel Raphoz, maire de Ferney, de toute l’équipe de Ferney en mémoire et d’un public nombreux. Merci à tous.

Rappelons que les deux expositions sont ouvertes du lundi au vendredi de 16h à 19h ainsi que le samedi matin aux heures du marché. Possibilités d’autres vsites (scolaires, groupes, etc.): info@ferney-en-memoire.fr ou +33642775611.

De gauche à droite: Pierre-Marie Philipps, Viviane Trillaux, Daniel Forte, Stéphane Fréchin, Alex Décotte, Helen Wood, Geneviève Cartegini, Daniel Raphoz.

Exposition: La Gymnastique à Ferney / 120 ans

La Gym à Ferney / 120 ans

Une exposition de l’association Ferney en mémoire

Maison des Pays de Voltaire 26 Grand’rue / Ferney-Voltaire

18 septembre – 18 octobre 2025

L’exposition retrace l’histoire de la gymnastique à Ferney-Voltaire, de sa fondation en 1906 sous le nom « Les Enfants de Ferney-Voltaire » jusqu’à nos jours.

Points clés de l’histoire du club :

  • Fondation et débuts (1906-1914) : Le club est créé en 1906 par six Ferneysiens dans un contexte d’après-défaite de 1870, avec un objectif de développement physique, moral et patriotique de la jeunesse. Les activités incluent l’athlétisme, le football, l’escrime et la préparation militaire. En 1908, le club rejoint l’Union des sociétés de gymnastique de France et se dote de son premier drapeau. Les entraînements se déroulent en plein air, et les réunions du comité au Café Voltaire.
  • Les guerres mondiales et l’entre-deux-guerres (1914-1945) : La Première Guerre mondiale interrompt les activités, avec des membres mobilisés et certains morts au front. Une tentative de reprise a lieu en 1916 avec un accent sur l’instruction militaire. L’entre-deux-guerres (1919-1939) est une période de fort développement. Le club organise un concours international en 1934 et construit sa propre salle de gymnastique, la salle Jean-Robert, inaugurée en 1936. La Seconde Guerre mondiale interrompt à nouveau les activités.
  • Après-guerre et développement de la section féminine (1945-fin du XXe siècle) : Les activités reprennent timidement en 1945. La section féminine est créée en 1957 sous l’impulsion de Maurice Malavallon (président de 1957 à 1977) par Odette Berthelot et Louise Sagne. Le club participe à de nombreux championnats départementaux, régionaux et nationaux, et organise ceux de l’Ain. En 1973, l’équipe Minimes féminine devient championne de France. Le COSEC (Complexe Sportif Évolutif Couvert) de Ferney, doté d’une salle de gymnastique, est construit au début des années 1970. En 1994, Ferney, Gex et Thoiry fusionnent pour créer l’Agym Pays de Gex.
  • Le XXIe siècle et l’évolution (2000-2025) : La salle Jean-Robert est démolie en 2000. Le club continue ses activités au COSEC. En 2006, Marie Pihen remporte le titre de championne de France en catégorie fédérale A junior. Le club compte environ 240 membres en 2025 et s’est ouvert à de nouvelles disciplines comme le Street Parkour, avec une victoire en compétition au printemps 2025.

Personnalités importantes :

  • Victor Trillaux (dit Zolet) : Figure emblématique du club, il a participé à la construction de la salle Jean-Robert et a occupé diverses fonctions (gymnaste, moniteur, dirigeant, porte-drapeau).
  • Maurice Malavallon : Président pendant vingt ans (1957-1977), il a marqué l’histoire du club et a impulsé la création de la section féminine.
  • Laetitia Mahieu : Entraîneure des équipes féminines.

L’exposition inclut également une liste des présidents du club de 1906 à nos jours. Le club, désormais appelé Agym Ferney-Voltaire, est un acteur important de la vie locale, participant aux événements municipaux.

Le livre « La Gymnastique à Ferney » vient de sortir de presse. Il sera présenté lors de l’inauguration, le jeudi 18 septembre à 18 heures.

S’exiler pour survivre / Passages clandestins des Juifs en Suisse / 1942-1944

Exposition à Ferney-Voltaire (18 septembre-18 octobre 2025)18.9 au 18.10.2025

L’exposition « S’EXILER POUR SURVIVRE Passages clandestins des Juifs en Suisse 1942-1944 » décrit la fuite des Juifs persécutés vers la Suisse via le Pays de Gex, pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’exposition, produite par le Département de l’Ain, Direction des Patrimoines et des Musées, est composée de 20 panneaux, d’un livret de 15 pages contenant des portraits de familles et leurs itinéraires, et d’une borne tactile avec 12 montages vidéo et 7 montages audio.

Les panneaux couvrent divers aspects : l’exclusion et la déportation des Juifs de l’Ain, l’occupation allemande dans le Pays de Gex, la fuite vers la Suisse, l’aide et le sauvetage, l’accueil en Suisse, les refoulements, des récits de refoulements, la prison de Gex, la reprise des passages en 1944, le sauvetage d’enfants, les exécutions et déportations en 1944, ainsi que des figures de la résistance comme François Lachaux, le grand-père de l’actuel maire d’Ornex, Olivier Guichard.

L’exposition décrit des itinéraires des familles passées en Suisse, détaillant des points de passage identifiés pour des groupes de Juifs en 1942-1943 et en 1944, avec des noms de familles et des lieux spécifiques (Ferney, Ornex, Meyrin, Vireloup, etc.).

L’exposition est ouverte du 18 septembre au 18 octobre 2025 (du lundi au samedi de 16h à 19h, ainsi que le samedi matin de 9h à 14h). D’autres visites (groupes, scolaires, etc.) peuvent être organisées (contact decotte@gmail.com ou +33642775611)

Vernissage le 18 septembre à 18h30. Invitation à télécharger ci-dessous.

Sous les ors de la République

Notre petite équipe (de g. à dr. : Pierre-Marie Philipps, Helen Wood, Daniel Forte, Geneviève Caregini, Bartek Matuga, Alex Décotte, Stéphane Fréchin) s’est rendue lundi dernier à Bourg-en-Bresse pour prendre en charge l’exposition créée par le Département de l’Ain, « S’exiler pour survivre » qui sera présentée à Ferney (Maison des Pays de Voltaire) dès le 18 septembre.

Nous en avons profité pour découvrir les ors de la Préfecture et la salle plénière du Conseil départemental, où siège justement l’ami Pierre-Marie.

Dans un prochain message, nous vous présenterons en détails cette exposition exceptionnelle, ainsi que l’autre exposition (et le livre) que nous consacrons cette année aux 120 ans de la Société de Gymnastique.

Gilles Truffaz (1945-2025)

Nous avons appris le décès de Gilles Truffaz, le 31 juillet 2025. La cérémonie religieuse s’est déroulée à St Genis le 7 août, suivie d’e l’inhumation à Echenevex. Nous pensons bien sûr à ses enfants, Valérie et William, mais aussi à tous les enfants qui ont eu la chance d’être ses élèves durant toutes les années qu’il a passées, comme enseignant, à l’école intercommunale de Ferney-Voltaire / Prévessin-Moëns.

Michel Debernardi (1938-2025)

Michel Debernardi nous a quittés au matin du 25 juillet. Il aurait eu 87 ans en août. Avec lui, c’est une figure ferneysienne, paisible et amicale, qui disparaît.

Michel était devenu orphelin très jeune. Pendant le Seconde Guerre mondiale, son père, de nationalité italienne, avait été fusillé par les Allemands dans le village où vivait la famille, Collonges-sous-Salève. À la fin des années cinquante, Michel était parti en vacances en Croatie. C’est là qu’il avait rencontré sa future épouse, Blazenka, décédée peu de temps avant lui, en février 2025.

Après une formation dans l’horlogerie, Michel était entré au Nations Unies, à Genève. Il s’y était longtemps consacré aux statistiques et à la défense du personnel mais, dans les dernières années de sa carrière, l’ONU lui avait confié plusieurs missions en Afrique, pour surveiller des élections censées marquer un certain retour à la démocratie. Michel y avait beaucoup donné, beaucoup reçu et il en était resté très fier.

Michel et Blazenka ont longtemps vécu à Ferney, où a grandi leur fille Isabelle, avant de s’installer dans une maison proche, à Ornex, où leurs deux petites-filles, Carla et Amélie, leur rendaient fréquemment visite. Parvenus à l’âge de la retraite, Michel et Blazenka continuaient à fréquenter assidument Ferney. Blazenka, sportive de toujours, y jouait à la pétanque tandis que Michel venait, chaque jour ou presque, au Clos des Boules voisin, où il pratiquait volontiers le jeu de belote.  

Ils nous manqueront, l’un et l’autre. Les funérailles de Michel se dérouleront le mardi 29 juillet à 15 heures en l’église d’Ornex, après quoi Michel rejoindra Blazenka dans le petit cimetière voisin, pour leurs dernières vacances.

A.D.

Yvette Baud

Je suis Claire-Lise,  la fille d’Yvette Baud. Je vous informe de son décès à l’âge de 93 ans, le 21 juillet 2025. Elle a rejoint son mari Michel, décédé le 27 avril 2023 à l’âge de 88 ans. Ils avaient tenu des commerces au 24 Grand’rue à Ferney-Voltaire, de 1965 à 2000, un magasiin d’alimentation puis une enseigne Prénatal. 

Ils ont eu une agréable retraite dans le village d’origine de ma mère, à Segny. Puis, la vieillesse arrivant, ils avaient déménagé sur la côte d’Azur pour rejoindre leurs enfants établis à Nice Une longue de vie bien remplie pour ma mère, marquée par 51 ans d’activité professionnelle dans le commerce, de 1949 à 2000! 

Marie-France est partie la première

Michel Marian fut, dans les années cinquante, un des gamins turbulents de Ferney. Marie-France Martin vivait avec ses parents à Prévessin. Brillantes études, rencontre, mariage, trois enfants… et l’accident, à l’entrée de Gex. Marie-France ne remarchera jamais. Michel décide de consacrer toute sa vie à celle de sa femme. Avec elle, il s’installe dans une maison en Bretagne où, chaque jour, il retourne sa femme chérie sur son lit médical, orienté vers a nature, la forêt et, au-delà, la mer. Un demi-siècle s’écoule ainsi. Michel s’épuise mais ne baisse pas les bras. Marie-France lui sourit et lu raconte des histoires dans une langue qu’il est le seul à comprendre. Ils sont, elle et lui, un exemple poignant d’abnégation et de courage. Michel n’a qu’une crainte, disparaître avec elle. Qui des deux partira le premier ? La réponse est venue ce 27 juin 2025. Marie-France a rejoint les étoiles qui n’avaient jamais cessé de briller dans ses yeux.

Lire la suite…

Assemblée générale: 24 juin 2025

Chers membres et amis de Ferney en mémoire,

Nous vous prions de trouver ci-joint la convocation à notre Assemblée Générale ordinaire du mardi 24 juin 2025 à 18h30, à la salle des Préaux, à côté de la Mairie.

Parmi les points importants de l’ordre du jour figurent le bilan des années 2023 et 2024, le renouvellement des membres du conseil d’administration et nos projets pour 2025 et 2026.

Notre comité se réjouit de votre présence. Au cas où vous ne pourriez être des nôtres, veuillez nous renvoyer la procuration ci-jointe en nous indiquant le nom de la personne à laquelle vous souhaitez donner mandat pour vous représenter.

Cette invitation s’adresse aux membres et sympathisants. Ces derniers seront évidemment les bienvenus  mais seuls les membres à jour de leur cotisation (20€) pourront prendre part au vote. Il sera possible de s’acquitter de la cotisation à l’entrée de la salle.

Au plaisir de vous revoir nombreux. Bien cordialement.

                                                              Alex Décotte, président

Bientôt le tram…

C’est donc sans doute en 2028 que le tram arrivera à Ferney. Terminus à proximité de la statue du Bisou. Saviez-vous que ce ne sera pas vraiment une première puisque le tram a relié Genève et Ferney pendans plusieurs dizaines d’années et que la ligne se poursuivait même jusqu’à Gex. L’occasion de raconter cette belle histoire, née en 1890 !

Il suffit de cliquer sur ce lien.

Maurice Plasse (1937-2025)

Maurice Plasse vient de nous quitter à l’âge de 88 ans. Il a passé les dernières années en Roumanie. Sa jeunesse, il l’avait passée à Ferney, au sein des Marmousets. Il avait ensuite passé plusieurs années dans la maison de Ferney où il vivait avec son épouse Rosy.

Maurice est arrivé à Ferney à l’âge de 11 ans, en 1948, à l’Orphelinat St-Pierre , Il a ensuite participé à la construction du Foyer des Marmousets, une initiative de l’abbé Boisson visant à faire de ces orphelins des hommes libres et responsables. Durant son adolescence, il a suivi un apprentissage à Genève. Plus tard, il a travaillé au Cern jusqu’à sa retraite.

Il n’avait jamais oublié cette phrase de l’abbé Boisson: « Parce que nous avons beaucoup reçu, nous devons apprendre à donner » À la fin des années 80, il s’implique dans les jumelages entre des communes françaises et roumaines, à commencer par Ferney, jumelée avec le village de Stremt.

En découvrant la détresse des enfants orphelins de cette région, il s’engage, avec d’autres, à améliorer les conditions de vie d’une vingtaine d’enfants de la Casa de Copii (maison d’enfants) d’Aiud, dès 2003 et jusqu’à ces derniers jours. Rapidement, avec l’aide de généreux donateurs et une participation de l’Amicale des Anciens Marmousets, il entreprend des travaux pour améliorer les locaux de vie. Lors de ses visites annuelles, il a vu grandir ces enfants, qui l’attendaient chaque année avec beaucoup d’impatience, d’amour et de reconnaissance.

Après le décès de sa chère épouse Rosy en 2022, seul et sans enfant lui-même, atteint dans sa santé, ses liens d’amitié avec la famille Lazar l’ont poussé à envisager de se retirer à Stremt, auprès d’eux et de ses enfants chéris, pour y finir ses jours.

Maurice est décédé le mercredi 28 mai à l’hôpital, entouré de sa famille de cœur.

La sépulture aura lieu le jeudi 5 juin, à 15 heures en l’église de Divonne-les-Bains.

D.F.

Voir ici: Maurice Plasse, une vie en images