Grandes heures ferneysiennes

Pour cette ultime exposition, nous nous efforçons de mettre en lumière les grandes heures de notre cité. De l’arrivée de Voltaire à Ferney (1759) aux fêtes que la Ville lui dédie désormais chaque année, plus de 250 ans se sont écoulés. Notre cité a eu sa part de joies et de malheurs, d’espérances et de déceptions.

La terre a joué un grand rôle, pour les paysans d’abord, les potiers ensuite. Hélas, les potiers ont disparu et il ne reste que deux fermes en activité.

La religion était omniprésente. Voltaire montait en chaire dans « sa » chapelle. Après sa mort fut édifié un temple protestant, immédiatement suivi de l’église catholique actuelle. Les familles étaient pauvres, les enfants malheureux. Il fallut construire asiles et pensionnats.

Avec l’avènement de l’instruction publique obligatoire, il fut temps d’édifier une grande école. C’est aujourd’hui notre Mairie. Trente ans plus tard, il fallut lui adjoindre un monument aux morts. La Première Guerre mondiale était passée par-là, une autre allait suivre. Puis l’Indochine. Puis l’Algérie. Il y eut dans ce siècle presque autant de périodes de guerre que de temps de paix.

Pourtant, la vie gardait ses droits. On se réunissait pour chanter, jouer, servir. Genève était de plus en plus proche, on y portait le lait. On y envoya bientôt les premiers frontaliers. Avec IOS et Control Data, de grandes espérances tombèrent à l’eau. Dans la maison des Bois, Denis de Rougemont refaisait l’Europe. Un jour, notre belle Bagasse fut saccagée pour cause de progrès tandis qu’à Paris, des hommes et des femmes tombaient sous les coups du fanatisme.

«Voltaire, au secours, ils sont devenus fous.»

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